Dans le cadre de la compétence « traitement des déchets », l’exploitation du site a été transférée à VALCOR le 1er juillet 2020, suite à l’adhésion de la CCPBS qui en conserve la propriété et demeure porteur de l’arrêté d’autorisation.
Le Traitement Mécano-Biologique (TMB) est un processus de traitement des déchets qui combine des étapes mécaniques et biologiques pour séparer les matières recyclables des déchets résiduels, tout en favorisant la dégradation biologique des composants organiques.
Le compost
Trois types de compost sont fabriqués sur le site de Lézinadou :
1 - Un compost dit «urbain» réalisé à partir des ordures ménagères brutes après séparation des matières plastiques et des autres matières indésirables (Métaux, verres et autres déchets inertes).
La fabrication de compost «Urbain» nécessite 6 étapes de fabrication :
- Dilacération des sacs, pré fermentation – séchage, criblage et extraction des gros plastiques et inertes dans le tube BRS,
- Criblage et tri densimétrique pour séparation des plastiques de petit diamètre et extraction des inertes,
- Extraction des métaux ferreux,
- Mélange avec des déchets verts broyés et mise en compostage dans les tunnels d’aération forcée avec contrôle de la température,
- Criblage,
- Mise en maturation.
2 - Un compost composé uniquement de déchets végétaux :
- Les broyats de déchets végétaux sont mis à composter dans les tunnels d’aération forcée,
- Criblage,
- Mise en maturation.
3 - Un compost composé de boues d’épuration et de végétaux :
Le traitement des boues par compostage ne relève pas de la compétence de VALCOR, néanmoins, le process requiert une part de broyats de déchets végétaux produits par VALCOR.
Le temps de fabrication du compost urbain et du compost de végétaux est de 13 semaines, dont 5 semaines de fermentation et 8 semaines de maturation.
Le suivi de la température de chaque lot permet de vérifier montée en température et donc l’hygiénisation des composts. Les températures à atteindre au minimum sont de 55° pendant 72 heures ou de 70° pendant une heure. Ce couple temps/température a été atteint pour chacun des lots produits.
Le fonctionnement de l’Unité de Traitement Mécano-Biologique
Les camions de collecte déversent les ordures ménagères dans la fosse de réception de 500 m3. Ensuite, via un grappin, les déchets sont déposés sur des tapis et orientés vers un grand tube de 40 m de long et de 4 m de diamètre : le Bio-Réacteur Stabilisateur – BRS –. Ce tube permet la pré-fermentation des déchets. L’humidité et le renouvellement d’air dans le tube sont maîtrisés pour permettre une activité bactérienne optimale pour la bonne dégradation des déchets.
A la sortie du tube, les déchets sont triés via le crible. Cette opération permet de retirer les gros déchets non fermentescibles comme les plastiques et les tissus par exemple.
Enfin, trois opérations d’affinage ont lieu :
- Un déferraillage lors duquel les boîtes de conserve et autres ferrailles sont récupérées ;
- Un criblage permettant d’extraire les petits morceaux de plastique et autres déchets non fermentescibles de taille supérieure à 10 mm (= les refus légers) ;
- Un tri balistique sur une table à rebonds permet de retirer les petits cailloux, les morceaux de verre et de plastiques dur (= les refus lourds).
Les différents flux ainsi séparés suivent un chemin différent :
- Les refus grossiers et légers sont compactés en mélange dans des bennes et transportées vers l’UVE de Concarneau et/ou de Briec ;
- Les refus lourds sont chargés en bennes et transportés vers le centre d’enfouissement de Gueltas ;
- La ferraille est revendue et valorisée ;
- Le pré-compost continue son chemin sur le site de Lézinadou.
Le compostage : fermentation et maturation
Le pré-compost est mélangé à du broyat de déchets verts frais. Les déchets verts proviennent des déchèteries exploitées par la CCPBS et sont broyés sur le site de Lézinadou au fur et à mesure des apports.
Le mélange est disposé dans des grands tunnels fermés dans lesquels la ventilation est forcée : on insuffle de l’air sous les andains et on aspire l’air sur le dessus. Cela permet de favoriser l’oxygénation dans le massif de déchets et donc d’améliorer l’activité des bactéries. Cette phase, de cinq semaines, produit le plus d’odeurs. L’air vicié extrait est traité sur le site.
Le produit est ensuite criblé et déposé en andains sur la plateforme extérieur. Démarre alors la phase de maturation pour 8 semaines. Un prélèvement est ensuite effectué dans le compost pour être analysé dans un laboratoire accrédité. Si le résultat est conforme à la norme NF U44-051 en vigueur, le compost pourra être commercialisé en tant que produit. Le compost d’ordures ménagères est vendu aux agriculteurs locaux pour enrichir la terre très sableuse à proximité de la pointe de la Torche.